Vue l’intensité de l’épidémie du virus Ebola en cours d’expansion dans les pays ouest africains et au-delà, le FOSCAO est préoccupé par la pandémie, son extension, et le nombre de victimes qui a franchi depuis la barre du millier de décès.
Le FOSCAO s’inquiète particulièrement du fait que la région ouest africaine ne soit pas en mesure de contenir l’expansion du virus mais elle mise essentiellement sur les partenaires internationaux pour gérer l’épidémie. De notre point de vue, ceci met à mal les efforts destinés à ralentir l’avancée du virus et les pas vers son éradication.
Le Forum des Organisations de la Société civile (FOSCAO) est très préoccupé par les conséquences économiques, sociales et culturelles qu’engendre le virus notamment au Libéria et en Sierra Leone, pays qui ont connu, de par le passé, des conflits sanglants dont ils ne sont pas encore totalement remis.
L’annulation des vols, le boycott des espaces aériens et l’interdiction d’autres moyens de transport en provenance des pays contaminés par le virus en ajoutent aux difficultés de ces pays en particulier dans leur approvisionnent en produits de première nécessité tels que les besoins alimentaires.
Nous sommes particulièrement touchés par le décompte macabre des agents de santé (au moins une centaine depuis le début de la crise sanitaire) qui sont au front dans les pays affectés et dans lesquels le système de santé est déjà fragile.
Le FOSCAO exhorte la CEDEAO à renforcer ses stratégies existantes en mettant à la disposition des pays touchés des moyens logistiques additionnels et en renforçant les mesures de prévention dans les pays non encore affectés.
Recommandations
1. Nous exhortons les gouvernements à faire usage de tous les moyens dont ils disposent pour protéger les agents de santé et fournir une assistance aux proches des personnes ayant perdu la vie dans leurs efforts désintéressés dans la lutte contre la maladie. Nous sommes de cœurs avec eux à l’heure où ils pleurent leurs chers disparus dans l’épidémie.
2. Le FOSCAO reconnait les contraintes financières liées à l’expansion du virus et exhorte la CEDEAO à faire appel à ses partenaires en vue d’apporter un soutien logistique urgent aux épicentres du virus en manque de moyens techniques et où le système de gestion des catastrophes laisse à désirer.
3. Les gouvernements, les Organisations de la Société civile et les médias doivent enchainer les sensibilisations pour bien informer les Communautés/ des individus sur les causes du virus Ebola et les moyens de se prévenir contre la maladie.
4. Il faudra formuler des demandes d’assistance médicale d’urgence aux Nations développées dans le cadre de leur responsabilité à protéger et à faire avancer les institutions sous régionales afin de parvenir à un savoir–faire technologique susceptible d’endiguer la maladie et d’empêcher de futures pandémies.
5. Les gouvernements ouest africains doivent mener des efforts louables en vue de créer des Centres médicaux spécialement conçus et équipés pour diagnostiquer, héberger et traiter les personnes infectées par le virus.
6. Les corps des décès dus aux virus Ebola doivent être traités avec soin en utilisant les vêtements et gants de protection et ils doivent être immédiatement enterrés par des équipes spécialement formées.
Le FOSCAO apporte son soutien à la CEDEAO et aux Gouvernements dans leurs actions pour éradiquer cette maladie mortelle. Nous nous sommes impliqués dans les sensibilisations et avons restreint nos voyages à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur du pays. Nous avons essayé, dans la mesure du possible, de lever des fonds pour soutenir des initiatives en cours. Nous allons continuer sur cette lancée et nous montrer déterminés à soutenir tout effort visant à régler les problèmes suscités par la maladie.
Le FOSCAO en appelle à tous les collègues pour un soutien collectif aux autorités sanitaires en éduquant les masses sur les moyens de prévention et en jouant un rôle de surveillance dans la gestion des ressources et participer aux prières collectives pour une intervention divine.
« Ensemble nous pouvons éradiquer Ebola et reconstruire nos pays et notre région» disait la Présidente du Comité exécutif du FOSCAO, Madame Nathalie TRAORE.
Le Secrétariat régional du FOSCAO
Abuja, Nigéria.
Le 26 Août 2014