LA CEI RENCONTRE LES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE

Le Mercredi 21 Avril 2010, la Commission Electorale Indépendante (CEI) a tenu une rencontre avec les Organisations de la Société Civile réunies au sein de la COFEMCI-REPC, la COSOPCI, le FOSCAO-CI et le WANEP-CI.

Au cours de cette rencontre, les différentes coalitions présentes ont, chacune, présenté leur organisation.

Les coalitions ont rappelé le partenariat avec la CEI sortante à travers des séminaires et rencontres dont l’un des acquis est l’adoption du code de bonne conduite de la société civile proposé par la COSOPCI et financé par la Fondation américaine OSIWA.

Aussi, pour une meilleure collaboration avec les organisations de la société civile, la CEI sortante avait- elle décidé de s’appuyer sur certaines coalitions de la société civile qui ont de l’expertise en matière électorale et qui constitueraient les têtes de pont avec sous leur coupole les Organisations de la Société Civile ayant fait une demande d’accréditation auprès de la CEI.

Ainsi, la COFEMCI-REPC, était à la tête des organisations féminines ; la COSOPCI, les organisations de jeunes ; le FOSCAO-CI, les organisations de défense des droits de l’Homme et le WANEP-CI, les chefs traditionnels, les religieux, les organisations de recherche de la paix.

Une activité de sensibilisation des populations sur le contentieux électoral et l’affichage de la liste électorale provisoire avec l’appui du Basket Fund (PAPE/PNUD) a été également menée en décembre 2009, par les quatre (04) têtes de ponts (COFEMCI-REPC, COSOPCI, FOSCAO-CI, WANEP-CI) afin d’appuyer les actions de la CEI concernant la phase du contentieux.

Cette activité a vu l’implication de quatre (04) coordonnateurs de projets, 20 superviseurs de région, 68 Coordonnateurs de Départements et 1 400 agents de sensibilisation.

Lors de la campagne de sensibilisation, chaque tête de pont a sillonné cinq (5) Régions, les communes du District d’Abidjan étant reparties entre les différentes têtes de pont.

Après l’exposé des difficultés rencontrées sur le terrain, les quatre (04) coalitions ont fait les recommandations suivantes :

Rendre effective la mobilité des commissaires de la CEI pour régler la question de l’inaccessibilité de certaines localités

Renforcer la sensibilisation des populations sur la question du contentieux électoral en particulier dans les localités reculées

Rapprocher la justice des pétitionnaires

Augmenter le nombre de centres de réclamation

Renforcer la sensibilisation en impliquant les leaders des communautés afin que la phase des réclamations et du contentieux soit un véritable succès

S’appuyer sur les acquis : la liste électorale provisoire

Mettre en place un groupe de travail réunissant la CEI, la société civile et le PNUD en vue de travailler tout au long du processus électoral afin de mieux organiser l’éducation civique des populations, la sensibilisation et l’observation électorale

Permettre à la société civile de bénéficier des plages horaires de la CEI à la RTI

Faire précéder toutes les prochaines étapes du processus électoral, d’une période d’information et de sensibilisation d’au moins 15 jours

A la suite de l’intervention de la société civile, le Président de la CEI, SEM Youssouf Bakayoko s’est prononcé essentiellement sur la collaboration avec la société civile, le chronogramme, les méthodes de travail de la CEI et la liste électorale provisoire (la liste blanche et la liste grise).

Concernant la collaboration avec la CEI, le Président a précisé que sa structure est disposée à maintenir les relations avec la Société civile.

Il a également ajouté que la CEI continue de travailler pour définir des méthodes afin de faire avancer le processus électoral.

Il a ensuite signifié qu’il est difficile, actuellement, de donner une date et de définir un chronogramme sans épuisement total de la question liée à la liste électorale définitive.

Le Président de la CEI a affirmé que la liste électorale provisoire blanche sera révisée et que le travail de recherche des ivoiriens sur la liste grise continuera.

Aux termes de ses propos, le Président de la CEI a souligné que sa structure entreprendrait une rencontre avec la direction de la RTI et de la Radio nationale en vue d’échanger sur les possibilités de passage de la société civile au niveau des plages horaires réservées à la CEI.

Il a enfin, félicité et encouragé la société civile pour les actions qu’elle mène sur le terrain afin de contribuer à l’avancée du processus électoral en Côte d’Ivoire.