Le 28 février 2011, le Centre Pour la Démocratie et le Développement (CDD) et le Forum de la Société Civile de l’Afrique de l’Ouest (FOSCAO), section du Nigéria, ont invité les représentants des organisations de la société civile les plus en vue afin de discuter des voies et moyens de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Ont pris part à la rencontre, les responsables des organisations non-gouvernementales, les organisations professionnelles, les groupements de jeunes et de femmes et des organisations religieuses.
La Réunion, après avoir
Déploré le nombre croissant de messages et d’articles de haine dans les medias, la fréquence des crimes et la dégradation sans cesse croissante des conditions socio-économiques du pays;
Exprimé sa vive préoccupation face à la détérioration croissante de la situation du fait de combats entre les factions comme il a été constaté la semaine dernière à San Pedro et à Abobo, Koumassi et Treichville dans la ville d’Abidjan où les combats à l’arme lourde ont occasionné des douzaines de morts et des centaines de blessés;
Constaté que l’escalade de la violence armée dans le pays crée les conditions d’une crise humanitaire avec son cortège de personnes déplacées et des réfugiés; ce qui pourrait entraîner une déflagration plus importante qui pourrait s’étendre aux voisins immédiats des États de l’Union du Fleuve Mano et au-delà, pour engloutir le reste des États de la région ouest africaine;
Remarqué que le peuple de Côte d’Ivoire perd de plus en plus l’espoir, de même qu’en Afrique de l’Ouest, car le seul mobile derrière l’intervention de l’UA est de compromettre les chances de succès de la CEDEAO à travers son plan initial qui rétablissait le vainqueur des élections dans son bon droit;
déploré le fait que l’intervention de l’Union Africaine est en contradiction flagrante avec les règles élémentaires de la médiation à l’échelle régionale reposant principalement sur le principe de subsidiarité, la substitution de l UA à la place de la CEDEAO a pour conséquence que si le résultat attendu de la Mission du Groupe des Sept étant sans recours était autre que celui attendu par les démocrates, il pourrait être en porte à faux avec les résultats constatés des urnes;
Et enfin
Exprimé davantage sa vive préoccupation quant au rôle que joue l’Afrique du Sud dans son soutien aux dictatures en Afrique, l’actuelle situation en Côte d’Ivoire en est une, soutenue en cela par l’Angola et l’Ouganda, ce qui réconforte Gbagbo car il pourra recevoir des armes de l’Afrique du Sud, des mercenaires et de l’appui logistique de l’Angola, en plus de prêts pour ses activités opérationnelles par l’Ouganda, en fait tout ce qui lui permettra de défier le peuple ivoirien et ouest africain;
A convenu de demander aux différentes parties prenantes de prendre les actions suivantes :
1. Aux Nations Unies
– Le Secrétaire Général des Nations Unies devra trouver auprès du Conseil de Sécurité l’autorisation d’intervenir pour faire partir Gbagbo de force ;
– Les Nations Unies devront suivre la situation de crise Humanitaire qui a déjà commencé en Côte d’Ivoire et lancer des appels aux différents acteurs pour qu’ils cessent de faire usage de la violence armée ;
2. A l’Union Africaine
– L’union africaine devra veiller au respect de sa Charte sur la Démocratie, les Élections et la Gouvernance aussi bien qu’à celui du principe de subsidiarité ;
3. A la CEDEAO
– La Société Civile de l’Afrique de l’Ouest réitère son soutien aux engagements pris par les autorités de la CEDEAO de résoudre la crise en Côte d’Ivoire et les encourage à poursuivre le plan tel que prévu.
4. A la Société Civile de l’Afrique de l’Ouest
– La Société Civile ne devra baisser les bras et veillera au suivi de la situation en Côte d’Ivoire en prêtant sa voix et ses actions à tous les niveaux afin que la crise connaisse un dénouement acceptable.
La Forum de Société de l’Afrique de l’Ouest Le Centre pour la Démocratie et le Développement
Auwal Musa (Rafsanjani) Jibrin Ibrahim
